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WORLDSTOCK #1 – Dakh Daughters (Ukraine)

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dakh

Hier soir. Théâtre des Bouffes du Nord, Paris. Une pluie givrée s’abat sur le métro aérien. Arrêt la Chapelle. Descente dans le froid mordant. En ouverture de la deuxième édition du festival Worldstock — un tour du monde musical de deux semaines qui navigue entre les continents et les styles — : les Dakh Daughters.

Six jeunes femmes ukrainiennes — Ruslana, Tanya, Solomiia, Anna, Natalia et Zo — qui, comme leur nom de scène l’indique, se place dans la directe lignée du « Dakh », une célèbre compagnie de théâtre ukrainienne. Six jeunes femmes ukrainiennes dont la folie punk et joviale nous emmènera pendant deux heures sur des territoires inexplorés. Elles étaient en avril dernier à la MC93 de Bobigny, en juillet aux Vieilles Charrues, et les voilà qui poursuivent leur découverte du public français devant les murs ocres du théâtre de Peter Brook.

Toutes chanteuses et multi-instrumentistes, les Dakh Daughters égrènent les styles les uns après les autres en s’échangeant les instruments — contrebasses, violoncelle, violon, guitare, percussions, clavier, didgeridoos,…

Première partie de concert. Costumes blancs. Visages poudrés. Faux cils. Premier titre électrisant, « Donbass », leur tube, celui-là même qui a fait tanguer la foule de l’Euromaïdan 2013. Puis on se laisse embarquer dans un univers foutraque et sensible où l’on passe sans transition d’une chanson traditionnelle slave à un titre agressif rappelant du Rage Against the Machine, puis à une chanson drôle et sensuelle à la Camille. Et toujours dans ce voyage, le souci du détail et la précision technique.

Entracte. Retour après quinze minutes. Toutes vêtues de noir. Seconde partie de concert dont le premier morceau s’intitule « Dark Side ». Renversement de l’univers. On sort les didgeridoos pour faire sonner les basses. On allonge les deux contrebasses par terre pour les triturer. L’une se déguise en épouvantail. L’autre entame un rap en français dont on attrape des bribes au vol : « Tu peux niquer ta mère, ado du 9-3 ». Deuxième session de trois-quart d’heure aussi intense que la première.

Fin de set. Salle debout. Rien d’étonnant. Premier rappel rock’n roll. Ode à l’Ukraine. Elles sortent un drapeau. « Tous les gens qui vous ont dit du mal de l’Ukraine vous ont menti ! C’est un pays magnifique et on l’adore. On se bat pour lui ! ». On leur remet un bouquet de fleurs. Deuxième rappel, deuxième « Donbass ». La boucle est bouclée. Et tout qui s’éteint sobrement dans un « Merci Paris ».

Du tac aux Dakh :


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